Les suites postopératoires sont un élément important pour les patientes, car certains éléments peuvent les inquiéter ; et il faut aussi savoir reconnaitre les signes qui doivent donner l’alerte. Vous trouverez les points importants pour reconnaitre si vos suites opératoires sont normales, ou si des éléments doivent vous inquiéter. D’une façon générale, si vous êtes inquiète, n’hésitez pas à contacter notre secrétariat aux heures ouvrables. En dehors des heures ouvrables, ou le week-end, vous pouvez contacter, puis rencontrer si nécessaire le médecin des urgences de la Clinique Charcot qui, s’il avait besoin de l’avis du Dr Delay, pourrait le contacter.
+ - Quels soins et suites postopératoires?
Injections
Les injections de toxine botulique, d’acide hyaluronique, ou de Radiesse entrainent habituellement peu d’effets secondaires, et c’est bien un de leurs avantages. Il faut éviter les efforts importants ou la course pendant environ 3 jours. On peut avoir un petit œdème, ou des petites ecchymoses (petits bleus) sur un ou des points d’injection : cela est surtout vrai pour l’acide surtout au niveau des sillons nasogéniens et de la région buccale. On peut faciliter la résorption des petites ecchymoses par l’application de froid ou d’un glaçon entouré d’une compresse, 2 à 3 fois par jour. Assez rapidement il est possible de neutraliser ces petites ecchymoses par le maquillage type cover-mark. A noter qu’après une injection de toxine botulique, on peut ressentir des céphalées légères, qui disparaissent spontanément au bout de quelques heures. L’efficacité de la toxine botulique se met en place en 3 à 6 jours.
Rajeunissement facial
A la suite de l’intervention des paupières, la patiente est revue au 5ème jour, et le surjet intradermique est enlevé à ce moment-là. Après une blépharoplastie, on peut avoir l’impression d’avoir des grains de sable dans les yeux. Il faut bien hydrater les yeux avec des larmes artificielles ou un collyre ophtalmique à la vitamine B, et si besoin appliquer une pommade ophtalmique à la vitamine A. Si la conjonctivite ne passe pas rapidement, ne pas hésiter à demander l’avis de son ophtalmologue. Concernant l’œdème des paupières, il faut appliquer régulièrement des compresses glacées sur les yeux, plusieurs fois par jour, pendant 3 ou 4 jours (mettre des dosettes de sérum physiologique à la partie haute du frigo ou au congélateur -sans les laisser geler-, et il est alors aisé de répandre le sérum physiologique sur une compresse stérile pour faire l’application de compresses glacées) ; on peut rajouter dessus des lunettes réfrigérantes, que l’on peut se procurer en pharmacie. Il est souhaitable de garder la position assise, pour lutter contre l’œdème. Il faut éviter pendant 1 mois le port de lentilles de contact, car l’œil peut être irrité au début, et éviter également l’exposition au soleil, et bien porter des lunettes de soleil. Concernant le maquillage, il est possible de se maquiller habituellement une dizaine de jours après l’intervention.
Pour le lifting, il est souhaitable de garder la tête surélevée d’environ 30 degrés (lit orientable ou gros oreiller), cela aide à diminuer l’œdème facial. Il est souhaitable de manger des aliments plutôt semi-liquides, pour éviter d’avoir à mâcher, ce qui pourrait favoriser des micro-saignements. Il est normal de se sentir un peu fatigué après une intervention chirurgicale, et il faut bien marcher malgré tout pour éviter un risque de phlébite, et surtout se remettre en forme rapidement. Eviter dans la journée les mouvements brusques et extrêmes de la tête, et toute gymnastique cervicale pendant 4 à 6 semaines. Sur le visage les points s’enlèvent tout seul, mis à part les surjets des blépharoplasties qui sont enlevés au cabinet. Les soins des cicatrices sont simples : soins locaux avec un brumisateur d’eau d’Avène, et s’il y a des croutes, appliquer de la pommade vaseline type Homéoplasmine. Pour diminuer au maximum l’œdème, on peut appliquer régulièrement des compresses glacées ou des gels réfrigérants, que l’on met au frigo. Pour dormir, le mieux est de dormir sur le dos avec un oreiller surélevé de façon à favoriser la disparition de l’œdème. Le mieux est de s’isoler une quinzaine de jours, de se mettre au repos, et de privilégier la position assise, la tête maintenue par des oreillers. Il est important d’avoir un soutien familial ou amical positif, ce qui améliore le processus de récupération postopératoire, et encourage, car l’opération de lifting peut être assez éprouvante au point de vue psychologique. Pour les personnes à qui vous ne souhaitez pas parler de l’intervention, il faut prévoir 3 semaines avant de les revoir. Concernant les cheveux : le lendemain de l’intervention, à la clinique vous sera fait un shampoing de propreté, puis la semaine d’après vous pourrez aller chez votre coiffeuse pour vous faire une coiffure plus élaborée. Concernant la coiffure, le maquillage et l’habillement, il peut être tout à fait pertinent de réactualiser à cette occasion son style ou son allure. Ne pas hésiter à se faire conseiller. Concernant la coupe de cheveux, il peut y avoir un intérêt à changer la coiffure ou la couleur de ses cheveux en optimisant reflets et mèches sur un ton légèrement différent et plus chaleureux. Cela peut être un bon moyen d’accentuer l’effet rajeunissant du lifting, et peut permettre de parler de cette modification de coiffure sans avoir à donner des explications sur l’intervention de lifting à son entourage. De la même façon, il peut être intéressant de modifier légèrement son maquillage. Ne pas hésiter à demander conseil auprès d’une esthéticienne professionnelle pour modifier et améliorer légèrement le maquillage. Enfin, cela peut être une bonne occasion de modifier légèrement son habillement, en choisissant des couleurs donnant un aspect un peu plus jeune et dynamique.
Augmentation mammaire
Après une augmentation mammaire, la patiente quitte en général la clinique le lendemain de l’intervention. Elle ressent une impression d’oppression (comme si on appuyait sur ses seins en permanence), ceci pendant une dizaine de jours, mais ce n’est pas une vraie douleur mais simplement une sensation d’oppression. La patiente a besoin d’antalgiques pendant 10 à 12 jours. La Naropeine (anesthésique local puissant à action prolongée) qui a été mise en place au moment de l’intervention agit environ 24 heures. Lorsque l’effet de la Naropeine disparait complètement, la patiente peut ressentir une douleur plus importante, et pour passer ce cap du réveil local, il est bien d’appliquer du froid (appliquer des sacs de petits poids congelés, ce qui permet de bien mouler le sein). La patiente garde le pansement compressif posé par le chirurgien jusqu’au mardi suivant. Elle peut alors enlever ce pansement et se doucher. Il suffit ensuite d’appliquer un nouveau pansement sur la cicatrice. Ce pansement peut être réalisé par une infirmière, ce qui permet d’avoir un feed-back neutre sur l’état local. Si la patiente se sent mieux avec une brassière de sport, cela est tout à fait possible de porter la journée cette brassière. La patiente doit éviter de lever de façon brutale les bras et de pratiquer des sports au niveau des bras pendant environ 1 mois. La patiente peut conduire à 8 jours ; pratiquer la course à pieds à 3 semaines, et reprendre une grande partie de ses activités à 1 mois. A la consultation à 2 semaines, le chirurgien lui montrera les exercices à faire avec des manœuvres de massages pour que les seins soient bien souples. La patiente devra également caresser ses seins pour bien intégrer sa nouvelle image. Et enfin elle devra masser les cicatrices qui sont habituellement à long terme très discrètes. Si la patiente se sent très contractée au niveau des seins, elle peut faire des petits mouvements doux au niveau des bras, monter les bras doucement le long du corps jusqu’à la verticale, et les redescendre doucement en touchant les mains une fois devant et une fois derrière. Il est conseillé de porter pendant 1 mois des soutiens gorge à bande large à la partie inférieure, à porter la journée ; et d’éviter les soutiens gorge à armature pendant 1 mois. Si un sein est légèrement plus tendu que l’autre, appliquer pendant une quinzaine de jours 2 fois par jour de la glace, cela aide à diminuer l’œdème et un éventuel micro-hématome. Des ecchymoses (bleus) sont tout à fait normales en cas d’intervention sur les seins. Si vous ne souhaitez pas que l’on voie votre augmentation mammaire, il est conseillé de porter un vêtement noir 1 mois avant l’intervention et un vêtement noir ou foncé 1 mois également après l’intervention, ainsi les proches s’habituent à l’image, et l’augmentation mammaire n’apparait pas flagrante, si elle est en rapport avec la morphologie de la patiente. Progressivement, vous allez intégrer votre nouvelle poitrine, et vous porterez peut-être des vêtements légèrement différents, avec des tee-shirts plus moulants, ou des pulls à col en V.
Dans les jours suivant l’intervention si vous remarquez un aspect rouge (aspect rouge luisant et vernissé) et tendu du sein, vous devez prendre votre température (si possible le matin avant de vous lever), en cas de rougeur et de fièvre vous devez prévenir votre chirurgien en urgence, qui vous décidera s’il doit vous revoir en consultation en urgence (si c’est le week-end, contacter et voir le Médecin de l’accueil d’urgence à la Clinique Charcot, qui contactera le chirurgien). En effet, les infections sur prothèses mammaires sont rares (1 %), mais doivent faire l’objet d’une prise en charge rapide pour pouvoir garder la prothèse (sauvetage de la prothèse). Un prélèvement bactériologique en urgence doit être réalisé, le chirurgien jugera de la conduite à tenir avec une antibiothérapie adaptée, et conservation de la prothèse, puis il vous reverra à plusieurs reprises pour juger de l’évolution favorable, avec en parallèle une éventuelle surveillance par échographie par un radiologue entrainé.
Lipomodelage du sein
Le lipomodelage du sein ne présente pas de risque d’hématome lorsqu’il est isolé, puisqu’il n’y a pas de décollement. En cas de geste de mammoplastie associé, il faut appliquer les règles de la mammoplastie associée (Cf Augmentation mammaire, ou Cure de ptose, suivant votre cas).
Concernant les cicatrices, les points s’enlèvent tous seuls. Au bout de la 2ème semaine, il suffit de passer de l’eau sur le point et de tirer légèrement dessus pour qu’il s’en aille. Il faut éviter d’exposer les cicatrices au soleil et éviter d’exposer les bleus au soleil. Vous pouvez prendre une douche très rapidement, avant l’arrivée de l’infirmière si vous vous faites aider pour les pansements. Concernant les seins, les seins sont gonflés et présentent des ecchymoses importantes (bleus importants sur les seins). En postopératoire il y a de l’œdème et le sein n’a pas encore trouvé sa forme finale. L’œdème va diminuer et progressivement disparaitre environ à 1 mois, et la résorption graisseuse se fait en 3 mois. Si bien que l’on aura le résultat final à environ 3 mois. Habituellement les seins ne sont pas très douloureux, et un antalgique suffit pendant quelques jours pour passer la période postopératoire.
La conduite est autorisée dès 8 jours postopératoires, et vous pouvez reprendre vos activités sportives rapidement, environ vers 15 jours, car en cas de lipomodelage isolé il n’y a pas de risque d’hématome. En cas de geste associé, il faut appliquer les consignes du geste associé (cf le chapitre vous concernant à lire également). Lors de la consultation à 2 semaines, le chirurgien vous montrera comment masser les zones de prélèvement, et comment caresser le sein pour vite intégrer cette nouvelle image, ce qui habituellement se fait très vite.
Au niveau des zones donneuses de graisse, il existe un œdème qui est normal, comme après une liposuccion. On considère qu’on a 50% de résultat de la liposuccion à 1 mois, 75 % à 2 mois, et environ 3 à 4 mois pour le résultat final. Les fils se résorbent spontanément. On peut commencer à masser les zones de prélèvement environ 15 jours postopératoires. Les ecchymoses durent environ 3 semaines. Tant qu’il y a des ecchymoses (bleus) sur les zones de prélèvement, il faut éviter toute exposition solaire car les ecchymoses pourraient donner un aspect brun à la peau, qui mettrait très longtemps à disparaitre.
Réduction mammaire et cure de ptôse
Le pansement est habituellement refait avant votre sortie de la clinique, et si un drain avait été mis en place, il est retiré. Il est normal d’avoir une douleur sur le côté ; cette douleur est liée à la liposuccion réalisée dans le même temps, pour éviter un bourrelet latéral. Dans certains cas, on peut avoir une douleur au niveau du sillon sous-mammaire, si on a bien fixé le sillon sous-mammaire à la paroi thoracique. Cela peut donner une douleur qui peut nécessiter des antalgiques plus forts (si les antalgiques prescrits par votre chirurgien ne sont pas suffisants, ne pas hésiter à demander de l’aide au médecin traitant pour faire disparaitre cette douleur). Vous pouvez conduire à 8 jours. Il est important de limiter les mouvements du bras. Il faut globalement limiter l’abduction du bras, c’est-à-dire que le bras ne doit pas écarter plus qu’à horizontale pendant environ 3 semaines, car la zone de fragilité se situe entre la verticale et l’horizontale, et lorsque l’on écarte les bras à plus de 90-100 degrés, on tire indirectement à ce niveau, ce qui peut entrainer une petite désunion (« ne pas faire les vitres pendant 3 semaines »). Vous pourrez courir à partir de 3 semaines avec un bon soutien-gorge de sport, et reprendre les activités sportives à 1 mois postopératoire. La patiente sera revue à la 2ème semaine postopératoire, et le chirurgien lui expliquera comment bien masser les cicatrices pour faire en sorte que celles-ci soient le plus discrètes possibles. On débutera par un massage doux des cicatrices, puis vers 3 semaines un début de palper-rouler sauf sur les zones les plus fragiles, ou s’il y a une désunion sur un point. A partir d’1 mois on appliquera 1 à 2 fois par jour une pommade à partir de silicone pour éviter que les cicatrices ne deviennent rouges et s’hypertrophient. Entre 15 jours et 3 semaines, il peut apparaitre, dans environ 10 à 15 % des cas, une toute petite désunion au niveau de l’angle entre la verticale et l’horizontale. Si cela apparait, il faut bien désinfecter à l’alcool à 70, et mettre la moitié d’une feuille de tulle gras sur la zone. Un aspect blanc, que les infirmières appellent souvent « fibrine) (correspondant au derme c’est-à-dire à la coche fibreuse de la peau), apparait souvent. Il faut bien regarder s’il existe un petit point de fil résorbable qui ressort, et ne pas hésiter à le faire enlever par l’infirmière, ou revenir vers le chirurgien pour qu’il le retire. En appliquant le tulle gras (vrai tulle gras boite bleue) 8 à 10 jours, la zone de désunion (qui ne doit dépasser 1,5 cm de diamètre) devient rouge framboisé (correspondant au bourgeonnement tissulaire), et est prête à l’épidermisation, et il faut continuer le tulle gras jusqu’à épidermisation complète, ce qui peut prendre 1 à 2 semaines de plus. Ce retard de cicatrisation ne pose pas de problème à long terme et n’entrainera pas de cicatrice plus visible, il faut juste, tant que la cicatrisation finale n’est pas obtenue à ce niveau, limiter les mouvements d’écartement du bras, et ne pas dépasser l’abduction à 90 degrés, qui solliciterait cette zone de fragilité. Dans tous les cas, si vous avez une petite désunion au niveau de l’angle, ne pas hésiter à la montrer à votre infirmière qui jugera si vous devez revoir le chirurgien pour soins locaux.
Malformation des seins
Les malformations des seins sont variées, et le traitement de ces malformations nécessite en général la combinaison de techniques. En fonction des techniques que vous avez bénéficier, vous pourrez retrouver les différentes recommandations que vous pouvez lire dans les chapitres suivants : lipomodelage du sein, réduction mammaire, augmentation mammaire.
Gynécomastie
Pendant 15 jours il faut de façon formelle limiter le mouvement des bras, car le risque d’hématome est assez élevé après une cure de gynécomastie. Il faut également porter le corset postopératoire (« gilet compressif pour gynécomastie) 24h/24. Si un côté est légèrement plus gonflé, ne pas hésiter à appliquer 2 à 3 fois par jour du froid ce qui aide à la résorption de l’œdème et d’un éventuel petit hématome. Dans les 15 jours postopératoires, il est fréquent de constater la survenue d’un petit gonflement qui correspond à un sérome (liquide jaune qui s’accumule sous la peau), et lors de la consultation à 2 semaines le chirurgien pourra ponctionner ce sérome ; et il faudra ensuite appliquer de façon très stricte le corset après la ponction, et ainsi de suite jusqu’à disparition complète du sérome.
Reconstruction mammaire par prothèse
La reconstruction mammaire par prothèse peut être assez douloureuse, et il faut prendre environ 10 à 15 jours d’antalgiques forts. Il existe souvent une douleur au niveau du sillon sous-mammaire, au niveau de l’endroit de la fixation du lambeau d’avancement abdominal. Il faut limiter le mouvement du bras, ne pas dépasser l’horizontale pendant environ 3 semaines. De la même façon, éviter le port de charges lourdes pendant 3 semaines à 1 mois. A partir de 15 jours on peut commencer des mouvements doux de bras : monter les bras tout doucement vers le haut, et faire toucher les mains, puis réaliser le mouvement vers le bas en faisant toucher les mains 1 fois devant et 1 fois derrière. Les exercices physiques importants sollicitant le muscle grand pectoral sont contre-indiqués pendant environ 1 mois. Concernant la cicatrice, celle-ci peut être douchée la semaine suivant l’intervention, puis du tulle gras est appliqué encore 1 semaine supplémentaire. Il faut ensuite bien masser la cicatrice selon les recommandations du chirurgien, et appliquer une pommade à base de silicone de 1 mois jusqu’ à 5 mois pour que la cicatrice soit la moins rouge possible. Lors de la consultation à 2 semaines, le chirurgien vous montrera comment bien masser les prothèses, et ceci devra être fait de façon biquotidienne jusqu’à ce que le sein ait trouvé la consistance souhaitée. Dans les cas bilatéraux, il faut bien masser de façon symétrique : si un sein était plus ferme que l’autre, il faudrait masser plus celui qui est ferme, et moins celui qui est plus souple pour qu’on ait une symétrie de consistance à long terme. Vous pouvez courir à partir de 3 semaines avec un soutien-gorge en coton sans armature, puis à partir d’1 mois vous pouvez faire la majorité des sports. La conduite est autorisée à partir de 8 jours postopératoires. Concernant la sensibilité du sein reconstruit, il faut poursuivre pendant plusieurs mois les caresses douces du sein, qui permettent l’intégration sensitive et cognitive du sein (l’aire mammaire sur le cortex sensitif doit réintégrer les sensations nerveuses périphériques).
Si une zone de fragilité de la peau (zone bleuâtre avec début de bulles) apparait en post-opératoire, dans les jours suivant l’intervention, contacter le chirurgien en urgence car il peut s’agir d’une zone de souffrance cutanée traduisant une vascularisation cutanée insuffisante ; et il peut être nécessaire de prescrire un patch de vasodilatateur (type Trinipatch 5 mg, à changer chaque jour pendant une quinzaine de jours). Si besoin, le chirurgien vous verra en urgence, ou vous fera passer une ordonnance par mail pour ne pas perdre de temps. La récupération cutanée peut être excellente grâce ce traitement, si on intervient vite. Si vous avez juste un doute, faire une photo avec votre portable et l’envoyer par mail au cabinet.
Dans les jours suivant l’intervention, si vous remarquez un aspect rouge (aspect rouge luisant et vernissé) et tendu du sein, vous devez prendre votre température (si possible le matin avant de vous lever) ; en cas de rougeur et de fièvre vous devez prévenir votre chirurgien en urgence, qui vous décidera alors s’il doit vous revoir en consultation en urgence (si c’est le week-end, contacter et voir le Médecin de l’accueil d’urgence à la Clinique Charcot, qui contactera le chirurgien). En effet, les infections sur reconstruction par prothèses mammaires sont rares (environ 2 % des cas), mais doivent faire l’objet d’une prise en charge rapide pour pouvoir garder la prothèse (sauvetage de la prothèse) ++. Un prélèvement bactériologique en urgence doit être réalisé, le chirurgien jugera de la conduite à tenir avec une antibiothérapie adaptée, et conservation de la prothèse, puis il vous reverra à plusieurs reprises pour juger de l’évolution favorable, avec en parallèle une éventuelle surveillance par échographie par un radiologue entrainé. Dans certains cas, une ré-intervention peut être nécessaire (« traitement médico-chirurgical ») en plus de l’antibiothérapie.
Reconstruction mammaire par lambeau dorsal
Lorsque vous rentrez à la maison, vous faites plus d’activité et il faut bien continuer les antalgiques tels qu’on vous les a prescrits, pendant 10 à 15 jours. Si la douleur disparait progressivement, vous pouvez diminuer les doses d’antalgiques, et prendre des antalgiques moins forts. Inversement, si la douleur était trop importante et non calmée par les antalgiques prescrits par votre chirurgien, ne pas hésiter à voir votre médecin traitant pour faire disparaitre la douleur, éventuellement par une injection de morphine en sous-cutanée, et ensuite bien prendre des antalgiques régulièrement jusqu’à disparition de toutes les douleurs. Ceci est très important pour éviter les phénomènes de mémorisation douloureuse, qui pourraient donner des douleurs à long terme. Vous pourrez enlever les pansements et vous doucher la semaine suivant l’intervention, et l’infirmière refera le pansement après votre douche. Vous pourrez conduire à partir de 8 jours postopératoires. Il ne faut par contre pas dépasser l’horizontale du côté du bras opéré pour laisser se faire la cicatrisation et le ré-acollement dorsal. Dès le lendemain de l’intervention vous pourrez caresser doucement le sein reconstruit, et il est important de faire une caresse du sein 1 à 2 fois par jour, et ceci de façon prolongée de façon à bien intégrer le nouveau sein. Concernant l’activité en piscine, celle-ci est recommandée et permet une excellente récupération. Si le chirurgien vous a revue et a confirmé que la cicatrisation était satisfaisante, vous pourrez dès 3 semaines postopératoires aller en piscine pour progressivement vous détendre et gagner progressivement en amplitude d’abduction du bras (on doit avoir l’horizontale à 1 mois, et de 1 à 3 mois obtenir la récupération de toute l’amplitude). Dans les jours postopératoires, il est bien de vous faire masser délicatement les épaules, ce qui permet de bien se détendre. On insiste sur le fait d’aller à la piscine, car cela permet de bien se détendre et favorise une récupération rapide. Concernant la cicatrice dorsale, on peut la masser délicatement de la pulpe du doigt à partir de 2 semaines, puis de plus en plus fort pour pratiquer le palper-rouler à partir d’1 mois. Il est souhaitable ensuite, à partir d’1 mois, d’appliquer une pommade à base de gel de silicone qui limite le risque de rougeur cicatricielle. Le port du soutien-gorge sera repris à 15 jours (ne pas comprimer vers la région axillaire pendant 2 semaines car c’est là où passe le pédicule du lambeau). Au niveau de la région dorsale survient parfois un sérome, c’est-à-dire une sorte de gonflement cutané avec aspect d’eau sous la peau. Vérifiez le lundi et le jeudi l’absence de liquide au niveau de la région dorsale. En cas d’épanchement dorsal, il faudra revoir le chirurgien pour réaliser une ponction dorsale. Il suffira alors d’appeler le secrétariat, qui vous donnera un rendez-vous rapide (mais sans urgence) pour réaliser cette ponction. En cas de ponction, le chirurgien vous prescrira du Kénacort, et lors de la 2èmeponction, s’il y en a une 2ème, il injectera dans le décollement le Kénacort ce qui habituellement supprime la récidive de l’épanchement dorsal. Concernant le sein reconstruit, il faut poursuivre pendant plusieurs mois les caresses douces du sein qui permettent l’intégration sensitive et cognitive du sein. Concernant la région dorsale, il est souhaitable de réaliser une auto-caresse du dos pour retrouver une bonne sensibilité dorsale, et également demander à un proche de vous faire des caresses au niveau du dos car ces caresses par une autre personne font travailler d’autres récepteurs nerveux qui favorisent la récupération sensitive dorsale. Cela limite aussi les dysesthésies qui peuvent donner une impression d’être « serré », une sensation « cartonnée », qui par des caresses et par le temps et la pratique de la natation vont progressivement disparaitre. Dans le cas contraire, il faudra en parler au chirurgien. Pour les cas secondaires pour lesquels cette rééducation sensitive n’a pas été faite (car souvent non expliquée, ou non comprise), il faudra la faire avec beaucoup de soin, après que le lipomodelage dorsal aura été réalisé, ce que vous expliquera le chirurgien plasticien.
Séquelles de traitement conservateur
Un traitement de séquelles de traitement conservateur peut faire appel principalement à une symétrisation (cf chapitre « réduction mammaire »), et à la technique du lipomodelage du sein (cf chapitre ‘lipomodelage du sein’). La rééducation sensitive est spécialement importante, car la greffe de tissu graisseux va améliorer la sensibilité du sein, recréer une sensibilité nouvelle qu’il faut bien guider et intégrer, et améliorer les dysesthésies. Il faudra dans les suites postopératoires caresser délicatement le sein, et ceci pendant plusieurs mois, de façon à retrouver une sensibilité fine du sein, et faire disparaitre progressivement les dysesthésies et les douleurs mammaires, si vous en aviez.
Liposuccion
Après une liposuccion il est important de bien boire, car l’œdème a niveau des zones de liposuccion consomme de l’eau. Il faut donc prévoir des repas légers et des boissons en quantité importante (boire au moins 2 l d’eau par jour). Les ecchymoses durent environ 3 semaines. On considère qu’on obtient 50 % du résultat d’une liposuccion à 1 mois, 75 % à 2 mois, et il faut environ 3 à 4 mois pour un résultat final. En cas de liposuccion abdominale, l’œdème peut être encore plus long à disparaitre. Il est souhaitable de réaliser des touches froides sur les jambes car souvent l’œdème descend au niveau des jambes. Cet œdème doit être bien symétrique, et il n’y a pas de douleur dans les mollets. (en cas de douleur dans les mollets, il faut consulter son médecin pour faire réaliser rapidement un écho-doppler pour vérifier l’absence de phlébite). Il est important de bien marcher pour limiter le risque de phlébite, et de porter des bas de contention. Au bout de 15 jours on peut, selon les conseils du chirurgien, masser (massages circulaires amples) les zones liposucées de façon à régulariser et diminuer l’œdème. Si une zone est plus douloureuse, on peut appliquer de la glace, ce qui favorise la résorption des ecchymoses et de l’œdème et diminue la douleur locale. Les ecchymoses (bleus) ne doivent pas être exposées au soleil sinon cela peut donner une zone un peu brune de la peau. Toutes les cicatrices doivent être protégées du soleil par un écran total pendant environ 1 an. Concernant l’habillement, il est souhaitable de porter des vêtements assez amples à la suite de l’intervention de liposuccion, puis progressivement on pourra affiner la taille des pantalons. La reprise du sport peut se faire très tôt, elle est juste limitée par des sensations d’inconfort local. Il faut ensuite pratiquer le vélo d’appartement, ou son équivalent, au moins 2 fois par semaine pour continuer à tonifier les tissus et garder à long terme le bénéfice de la liposuccion.
Abdominoplastie
Immédiatement après une abdominoplastie, vous marchez en position légèrement fléchie, et sur 3 jours vous allez tout doucement vous relever. Le point capital est de bien bouger les pieds et de porter des bas de contention afin de limiter le risque de phlébite. Dans le même esprit, le médecin anesthésiste vous aura prescrit des anticoagulants pendant 10 à 15 jours. Le point le plus important est la marche qui réduit de façon importante le risque de phlébite, qui est un risque bien réel pour cette intervention d’abdominoplastie. Il faudra prendre des antalgiques forts pendant 10 à 15 jours, car il s’agit d’une intervention douloureuse (il s’agit de l’intervention la plus douloureuse de la chirurgie esthétique). Suivant les cas, le chirurgien vous aura prescrit une gaine abdominale qui vous aidera dans les suites postopératoires. En cas de cure de diastasis ou de cure de hernie abdominale associée, il ne faudra pas porter plus que 5 kilos pendant 1 mois, et pas plus de 10 kilos pendant 1 mois et demi. Vous pouvez commencer la rééducation abdominale en statique (en rentrant le ventre) dès 15 jours postopératoires, mais en dynamique pas avant 1 mois et demi postopératoire. Le massage des cicatrices se fera dès la 2ème semaine, de façon douce avec la pulpe, puis le palper rouler à partir de 3 semaines/1mois. Il est conseillé d’appliquer une pommade à partir de silicone de 1 mois jusqu’à 5 mois postopératoires. Les troubles de la sensibilité sont fréquents en région sus-pubienne ; il faut caresser en partant du haut vers la région inféro-interne, et progressivement cette insensibilité vont disparaitre grâce à la rééducation sensitive. En cas de gonflement d’une partie de l’abdomen dans les 3 semaines suivant l’intervention, il faut appeler le chirurgien pour qu’il vous revoie en consultation car il peut survenir un sérome, qui peut nécessiter une ponction au cabinet. Une liposuccion est habituellement associée à l’abdominoplastie et cela entraine un œdème global, et c’est pourquoi le résultat en termes de volume de l’abdomen ne sera définitif que 3 à 4 mois après l’intervention, une fois que l’œdème aura complètement disparu.
Chirurgie génitale intime
La chirurgie génitale intime est dominée par la nymphoplastie de réduction. Cette intervention peut être réalisée en chirurgie ambulatoire ou avec une hospitalisation d’une nuit en fonction des cas. Dans la plupart des cas, les suites postopératoires sont simples, avec quelques règles de bon sens comme éviter les traumatismes locaux et éviter le port de vêtements serrés. Après la sortie, un simple lavage quotidien à l’eau et au savon, suivi d’un séchage minutieux par tamponnement à l’aide de compresses, et l’application simple d’un antiseptique type Chlorhexidine sont suffisants. Les douches sont autorisées au bout de 2 jours. Il est souhaitable de disposer de plaques de gel réfrigérant que l’on peut acheter en pharmacie. Prévoir 2 plaques que l’on mettra à la partie haute du frigo. Dans certains cas l’œdème est assez important et l’application de gel, ou de glace, localement aide à faire disparaitre cet œdème qui est inconfortable. Les rapports sexuels et les sports de selle (vélo, cheval) sont contre-indiqués pendant 4 semaines. Avant de reprendre les rapports, il est souhaitable que la patiente réalise une rééducation sensitive locale par des caresses vulvaires douces, de façon à retrouver une bonne sensibilité locale avant la reprise des rapports, et éviter des troubles sensitifs au moment des rapports sexuels.
+ - Comment choisir un bon chirurgien plasticien ?
La Chirurgie Ambulatoire permet de réaliser des actes chirurgicaux, sans risque majoré, en autorisant la sortie du patient le jour-même (en France, hospitalisation inférieure à 12 heures). Elle s’est beaucoup développée ces dernières années. Elle représente actuellement une grande partie des modes d’hospitalisation.
Les objectifs de la Chirurgie ambulatoire sont d’assurer une Chirurgie de qualité, en associant la sécurité des patients à une contrainte de temps, sans nuit passée à l’hôpital. Cela doit être fait en offrant aux patients confort, réhabilitation rapide, et diminution des risques d’infections nosocomiales et d’accidents thromboemboliques.
Avantages
Les avantages de la chirurgie ambulatoire sont une diminution des complications avec diminution des infections nosocomiales, diminution des complications thromboemboliques et cardiovasculaires ; car le patient marche très rapidement. C’est également une réduction de l’impact psychologique et physique de la chirurgie, et le confort de se retrouver chez soi le soir même de l’intervention.
Ces différents avantages amènent une meilleure acceptation du traitement et de l’hospitalisation, et finalement une facilitation de la chirurgie. Cela entraine une moindre réticence, et moins de peur par rapport à la chirurgie avec un retour rapide à domicile. Cela minimise également la « lourdeur » supposée de la chirurgie Plastique et Esthétique, et favorise l’acceptation du geste par l’entourage. L’évaluation des patientes donne un taux élevé de satisfaction, et cette évaluation favorable nous amène à proposer actuellement un élargissement des indications de cette chirurgie ambulatoire.
Enfin, cela entraine une diminution des coûts d’hospitalisation pour des interventions où le patient restait plusieurs jours en structure hospitalière.
Conditions de réalisation
Le développement de la chirurgie ambulatoire demande une excellente organisation, avec une bonne coordination entre le chirurgien, l’anesthésiste, la structure hospitalière, et le suivi à domicile, de façon à assurer des soins de qualité et la sécurité des patients. Ce chemin clinique doit, en effet, anticiper toute la prise en charge du patient pour assurer qualité et sécurité. Ce travail d’équipe est fondamental en chirurgie ambulatoire. La prise en charge commence dès la consultation qui permet de vérifier l’éligibilité des actes et des patients, et permet une bonne information des patients. Chaque patient est vraiment acteur du processus.
Le patient est un acteur important de sa prise en charge. Il doit s’impliquer de façon importante au niveau des consultations chirurgicales, de la consultation d’anesthésie, lors de l’appel de la veille, et également en respectant bien les consignes postopératoires.
L’éligibilité ambulatoire repose sur l’analyse bénéfices/risques. Globalement, les patients qui sont de bons candidats pour la chirurgie ambulatoire, sont les patients en bon état général (ASA1, ASA2, ASA3 stables) et ayant une bonne compréhension et une bonne acceptabilité de la procédure ambulatoire. Les contre-indications à la chirurgie ambulatoire sont les patients ASA3 instables et ASA4, et les patients sous anticoagulants.
Dans le cadre d’un retour d’hospitalisation précoce en Chirurgie Ambulatoire, un partenariat avec un réseau d’agences de coordination de soins a été mis en place. Les agences sont réparties sur le territoire Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et sur le territoire français. L’infirmier coordonnateur responsable assure la coordination des soins à domicile, du matériel, des médicaments, des éventuelles perfusions, et du suivi à domicile. Cela permet d’avoir un suivi à domicile, avec, si besoin, passage d’une infirmière (IDE) le soir, et le lendemain matin de l’intervention, et le suivi les jours suivants ; et, pour les interventions le nécessitant, la réalisation de perfusions pour hydratation, et pour éventuel contrôle de la douleur. Les infirmiers coordonnateurs organisent la mise à disposition du matériel et des médicaments nécessaires (tout étant planifié en amont par nos soins). Cela permet un retour à domicile, dans les meilleures conditions de sécurité et de confort possibles. Ces équipes assurent un suivi personnalisé, associé à la mise à disposition du matériel nécessaire aux soins et aux besoins des patientes. Les avantages de ce service à domicile sont potentiellement nombreux. Une organisation impeccable, prenant en compte le Médecin traitant, et/ou l’infirmière libérale des patients, est très appréciée. Un autre avantage est la simplification du processus pour le patient (le service se chargeant de la fourniture du matériel, et des médicaments, qui sont remboursés comme normalement par l’Assurance maladie). Enfin, le patient se sent bien chez lui, surtout s’il se sent bien pris en charge avec le passage d’une infirmière le soir, et le lendemain de l’intervention. Le service peut également répondre à toute question survenant le soir, ou la nuit, limitant d’autant les appels à la Clinique Charcot.
Quelles interventions sont possibles?
Pratiquement toutes les interventions de Chirurgie Plastique, Reconstructrice, et Esthétique peuvent être réalisées en chirurgie ambulatoire.
Les interventions susceptibles de donner des problèmes d’hypovolémie sont les limites de la chirurgie ambulatoire. Ce sont les grosses abdominoplasties et les grosses liposuccions.
Les interventions assez douloureuses ne sont actuellement qu’une contre-indication relative. En effet, des protocoles d’amélioration de la gestion de la douleur à domicile ont été développés pour permettre de réaliser cette chirurgie plus douloureuse, comme la reconstruction mammaire par lambeau dorsal, également en chirurgie ambulatoire.
Ainsi, et en conclusion, la majorité des interventions de Chirurgie Plastique, Reconstructrice, et Esthétique peuvent être réalisées en chirurgie ambulatoire. Cela nécessite de prendre en compte le patient, l’acte chirurgical, et d’avoir bien pensé et organisé le chemin clinique, pour qu’il s’adapte bien à cette prise en charge particulière. Le suivi à domicile par un partenaire de soins à domicile, avec passage d’une infirmière le soir et le lendemain, et si besoin les jours suivants, permet de rassurer les patients, et d’offrir la meilleure prise en charge possible.
La Chirurgie Ambulatoire renforce l’implication du patient dans sa prise en charge. Elle diminue les complications infectieuses et thromboemboliques potentiellement redoutables.
La Chirurgie Ambulatoire entraine un taux de satisfaction élevé, et peut finalement, indirectement, améliorer la qualité des soins. Aussi, il est important de développer cette chirurgie ambulatoire avec une organisation impeccable permettant de réaliser cette chirurgie dans de bonnes conditions de sécurité et de qualité des soins pour les patients.
+ - Soleil et chirurgie plastique?
Lorsqu’on prévoit une intervention de chirurgie Plastique, il faut prendre en compte dans sa programmation : les cicatrices qu’il ne faut pas exposer au soleil ; et également les ecchymoses qu’il ne faut pas exposer au soleil tant qu’elles n’ont pas complètement disparues.
Lorsque vous prévoyez une intervention de chirurgie Plastique Esthétique, il est important de prendre en compte deux éléments : les cicatrices et les ecchymoses.
Concernant les cicatrices, celles-ci ne doivent pas être exposées au soleil pendant les six mois suivant l’intervention et ceci de façon très stricte. Les UV entrainent une inflammation de la cicatrice, et cela pourrait conduire à une cicatrice rouge dite hypertrophique. Durant toute l’année qui suit, jusqu’à maturation de la cicatrice (une cicatrice est mature lorsqu’elle se recolore à la même vitesse que la peau alentours lorsqu’on appuie dessus), il est conseillé de protéger la cicatrice par un écran total (écran total de force 50), ou par une pommade de type Cover-mark, qui a l’avantage de la masquer. A distance, lorsque la cicatrice est parfaitement mature, il n y a pas d’inconvénient à l’exposer au soleil.
Le deuxième élément à prendre en compte, lorsqu’on programme une intervention de Chirurgie Plastique Esthétique, c’est la présence d’ ecchymoses (gros bleus), comme après une liposuccion, ou un lipomodelage. Si l’on met au soleil précocement les ecchymoses, on risque d’avoir un aspect brun marbré qui peut perdurer plusieurs mois, voire plus. Aussi, il faut attendre la disparition complète des ecchymoses avant d’exposer la peau au soleil.
Pour les petites cicatrices de liposuccion ou de prélèvement graisseux, on met un écran total sur ces petites cicatrices, pour éviter qu’elles ne rougissent, et ne se voient.
+ - Chirurgie esthétique et sport?
Le sport est très utile pour avoir une bonne apparence et un corps sain. Il est bien de le pratiquer avant une intervention de chirurgie Esthétique. Après une intervention de chirurgie Esthétique, l’arrêt du sport est habituellement de 3 semaines à 1 mois en fonction de l’intervention réalisée.
La pratique du sport est recommandée avant de réaliser une chirurgie Esthétique. En effet, plus la peau est ferme et meilleur sera le rendu de la chirurgie Esthétique. Par contre, après une chirurgie Esthétique, la reprise du sport doit se faire de façon pr progressive. La reprise du sport dépendra du type d’intervention:
Concernant une liposuccion : il n y a pas de risque à la reprise du sport, ce sont les sensations douloureuses et la gêne qui limiteront la reprise du sport, qui peut se faire à partir de 10 – 15 jours post-opératoires, ou légèrement après si cela est trop sensible ou douloureux.
Concernant la chirurgie du sein, chirurgie d’augmentation, de réduction ou de cure de ptose, il faut attendre 1 mois avant la reprise du sport. On peut commencer à courir avec un bon soutien de la poitrine et de façon raisonnable à partir de 3 semaines, puis à partir d’1 mois, la reprise du sport peut se faire progressivement avec un retour à la normale.
En cas de cure de ptose ou de retard de cicatrisation, s’il existe une petite désunion au niveau de l’angle du T, il faut éviter tout mouvement d’adduction des bras au-dessus de l’horizontal. Dès que la cicatrisation est totale, la reprise du sport peut se faire sans problème.
Concernant l’abdominoplastie, si une cure de diastasis des muscles grands droits a été réalisée (comme c’est très souvent le cas), il faut alors éviter de porter des poids lourds pendant au moins 1 mois et éviter les poids très lourds pendant 1 mois et ½. Par contre, il est possible de faire assez rapidement des mouvements dits « en statique », c’est-à-dire en « rentrant » simplement le ventre. La rééducation abdominale en dynamique se fera à partir d’1 mois et ½.
Pour les interventions au niveau du visage, il faut attendre 3 semaines avant la reprise du sport.
DR. EMMANUEL DELAY
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