FAQ: concernant l’augmentation mammaire par prothèses mammaires
Les prothèses mammaires sont régulièrement soumises à des scandales médiatiques, le dernier est apparu cette fin d’année 2018 ; sans doute parce qu’il s’agit encore d’un sujet tabou dans notre société, qui suscite beaucoup d’interrogations et de fantasmes. Il nous a paru important de préciser la vérité scientifique sur ce sujet, encore trop souvent l’objet de désinformation ou d’amalgames…
Les informations contenues dans ce « Questions-Réponses » expriment notre point de vue de chirurgien plasticien, et certaines positions pourront naturellement être discutées par d’autres praticiens, qui peuvent avoir des avis différents sur certains points, sur des éléments pour lesquels la littérature scientifique ne permet pas de conclure définitivement.
Ces informations correspondent à la synthèse des données de la littérature, suivie de façon rapprochée, des données de l’expérience intensive en chirurgie plastique du sein depuis 27 ans, et notamment de l’expérience acquise par la prise en charge de cas secondaires adressés par d’autres confrères (notre position de chef de service en chirurgie plastique et reconstructrice, et les publications que nous avons réalisées au cours de ces 20 dernières années, nous amènent à rencontrer de nombreux cas difficiles et de nombreux cas secondaires qui sont hautement instructifs), et de la fréquentation assidue des meilleurs congrès mondiaux depuis 27 ans au cour desquels nous pouvons rencontrer et discuter avec les meilleurs spécialistes mondiaux.
D’autres points de vue sont défendables, et défendus avec conviction par des praticiens très compétents, et ces avis sont tout à fait respectables. Le point important est que le chirurgien qui vous prend en charge doit bien maitriser ses indications, sa technique, et puissent vous proposer un projet thérapeutique permettant de vous offrir un bon résultat de façon constante, et dans de bonnes conditions de sécurité. Le choix des implants doit se faire avec pour devise « la sécurité et la fiabilité ». Un des principes fondateurs de la médecine « primum non nocere » doit être appliqué ici avec la plus grande fermeté.
Questions & Réponses
Puis-je bénéficier d’une intervention d’une intervention d’augmentation par prothèses mammaires ?
Pour répondre à cette question, une consultation médicale est indispensable. Durant cette consultation, le chirurgien vérifiera qu’il s’agit d’une bonne indication et qu’il n’y a pas de contre-indication à l’intervention. Il vous expliquera les détails sur l’intervention elle-même et les risques liés à cette intervention et à l’anesthésie. Il vous expliquera également les effets locaux à moyen et à long termes, et les éventuels risques associés à la pause de prothèses ainsi que le suivi médical et la fréquence des consultations de contrôle. Seront également abordés les problèmes de surveillance mammaire par examen clinique et d’imagerie mammaire, les informations à conserver et les détails sur une éventuelle ré-intervention en cas de complications et/ou de changement d’implant. Durant cette consultation, toutes les questions pourront être posées au chirurgien afin que l’explication soit la plus complète possible. Un document d’information vous sera remis par le chirurgien, document validé par la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SOFCPRE). L’ensemble de ces informations vous permettra de bien réfléchir et de finalement signer en temps utile, le consentement éclairé, qui stipule que vous avez eu ce document d’information, qui témoigne que vous avez bien réfléchi, et avez été bien informée.
Peut-on choisir la taille des prothèses ?
Oui, la patiente peut participer au choix de la taille. Le choix de la taille dépend de la morphologie initiale du sein, et de la patiente en général. En principe, on essaye la prothèse face au miroir (venir en consultation avec un soutien-gorge en matière fine et extensible, sans mousse, avec bretelles au milieu des bonnets et avec le port de vêtements clairs et bien moulants -type tee-shirt blanc moulant- de façon à ce que l’essai soit le plus précis possible). Ensemble, chirurgien et patiente choisiront le volume adapté pour l’augmentation mammaire. Ce volume sera vérifié et confirmé durant l’intervention grâce à l’utilisation d’une prothèse d’essai gonflable à la demande à l’air, et qui permet d’affiner le choix durant l’intervention et finalement de choisir la prothèse définitive la plus adaptée, afin d’obtenir le meilleur résultat esthétique et morphologique possible.
Peut-on choisir la forme de ses seins ?
Non, il n’est pas possible de choisir la forme de ses seins. Les seins augmentés par prothèses ont une forme en général assez ronde (dite « en pomme », il n’est pas possible d’avoir une forme dite « en poire ») comme c’est d’ailleurs la demande de la majorité des patientes, qui souhaite retrouver un joli galbe des seins.
Quelle taille choisir ?
Le choix de la taille doit être adapté à la patiente pour créer une harmonie de la poitrine avec le reste du corps de la patiente. Ce choix est réalisé d’un commun accord entre patiente et chirurgien durant la consultation avec essai face au miroir pour obtenir un résultat final adapté à la patiente.
Les suites de l’opération sont-elles pénibles ?
En postopératoire, la patiente ressent deux types de sensation : une sensation d’oppression (comme si on appuyait fort sur les seins avec les mains) qui s’atténue en 10 à 12 jours et une sensation douloureuse qui nécessite la prise d’antalgiques pendant 10 à 12 jours. Il faut prévoir environ 9 à 10 jours de congés après cette intervention.
Pendant combien de temps a-t-on mal ?
La douleur de la première nuit est bien atténuée par l’infiltration d’anesthésiques locaux pendant l’intervention (Naropeine Ropivacaïne) puis le relais antalgique per os (par la bouche) est nécessaire pendant 10 à 12 jours.
Les cicatrices sont-elles apparentes ?
La cicatrice visible dépend de la voie d’abord. La voie la plus discrète, dans notre pratique, est la voie péri-aréolaire inférieure qui est extrêmement discrète dès trois mois postopératoires.
Quelle est la sensation au toucher pour la patiente ?
Le sein augmenté par prothèse est initialement un peu ferme puis, dès 15 jours, sous l’effet de l’assouplissement des tissus et des massages, le sein s’assouplit et donne une consistance de sein ferme de jeune femme.
Quelle est la sensation au toucher pour mon compagnon ?
Le sein augmenté par prothèse donne un sein assez ferme, mais plutôt agréable pour le conjoint.
Le sein continue-t-il à être une zone érogène et sensible ?
Oui, le sein augmenté par prothèse continue à être une zone sensible et érogène. La sensibilité du sein dépend beaucoup de l’investissement érotique pour chaque patiente. Il est important que la patiente réalise une rééducation sensitive et érogène en postopératoire pour réinvestir au mieux cette nouvelle poitrine. Habituellement, l’augmentation mammaire entraine une augmentation de la féminité et de la confiance en soi.
Comment se passe une grossesse avec des prothèses ?
Il n’y a pas de problème pour une grossesse après une intervention d’augmentation mammaire par prothèses. On conseille habituellement d’attendre plusieurs mois, voire une année après l’opération mais en pratique, mais il n’y a pas de problème particulier d’une grossesse après augmentation mammaire par prothèses. Le volume de la partie prothétique ne change pas du fait de la maternité. Mais après une grossesse, la partie native du sein peut prendre ou perdre du volume (la partie fibreuse ou glandulaire peut perdre du volume). Il faudra refaire le point après la dernière grossesse afin d’ajuster éventuellement le volume mammaire par un changement des prothèses, pour des prothèses plus grosses si le sein a perdu de son volume et de sa tonicité.
Pourrai-je allaiter ?
L’allaitement n’est pas contre-indiqué après la pause d’implants mammaires. Chaque femme a un certain potentiel d’allaitement et il est difficile de prévoir la réussite d’un allaitement. La voie d’abord ne joue pas dans cette possibilité d’allaitement, en particulier la voie péri-aréolaire inférieure (avec abord direct vers le muscle pectoral sans décollement rétro-aréolaire) ne modifie pas la production de lait. Cependant, il faut savoir que la réussite d’un allaitement n’est jamais de 100% (environ 65%).
Comment les prothèses vont-elle vieillir ?
Les prothèses sont prévues pour avoir une durée de vie habituelle d’au moins dix ans. En moyenne, à 10 ans, 8% des prothèses sont à changer. A partir de dix ans, il faudra se soumettre à une surveillance régulière, et au moindre changement de consistance (consistance trop molle ou consistance trop ferme) ou de changement de volume, il faudra se poser la question d’un éventuel changement de prothèses, et refaire le point avec son chirurgien plasticien. Une surveillance mammaire est de toute façon conseillée, comme chez toute femme, et est réalisée par le gynécologue. En cas d’anomalie, il faut revoir le chirurgien plasticien qui vous a opéré pour refaire le point (il est alors souhaitable de le revoir avec une échographie pratiquée par un radiologue sénologue).
Qu’est-ce qu’une augmentation composite ?
Une augmentation composite est une augmentation mammaire combinant l’augmentation mammaire par prothèses à une augmentation par transfert graisseux dit lipomodelage : le lipomodelage permet de donner un joli décolleté et la prothèse le volume mammaire. Cette technique est en plein développement et s’impose actuellement comme le « gold standard » (la technique donnant les résultats les meilleurs et les plus constants ++) dans le cas d’augmentation mammaire chez des patientes minces ; car la graisse améliore la couverture de la prothèse, réduit le risque de coque, et la combinaison des deux techniques permet d’obtenir de très beaux résultats. Cette technique se développe de façon importante chez les patientes très motivées pour avoir le plus beau résultat possible.
La prothèse est-elle la seule solution pour augmenter la taille de seins ?
Non, les prothèses mammaires ne sont pas la seule alternative pour augmenter la taille des seins. Mais le lipomodelage esthétique des seins permet une augmentation modérée (cf. chapitre du site : « lipomodelage esthétique du sein » ou site dédié à ce sujet www.lipomodelage-du-sein.fr). Les conditions d’augmentations par lipomodelage esthétique du sein sont : demande d’augmentation modérée des seins (gain d’un bonnet), stéatoméries suffisantes, en général au niveau de la culotte de cheval, et poids stable. Si la patiente souhaite une augmentation importante du volume du sein (passer par exemple d’un bonnet A à un bonnet C ou d’un bonnet B à un gros bonnet C ou petit), seules l’augmentation par prothèses et l’augmentation composite permettront cette augmentation très significative.
Comment la peau va-t-elle réagir ?
La peau réagit très bien à l’augmentation mammaire, et est retendue par la mise en place de prothèses. Dans le cas des jeunes femmes adolescentes chez lesquelles la peau peut être très tonique, l’assouplissement cutané se fait progressivement sur 1 à 3 mois.
Dans les jours suivants l’intervention, quels sont les signes qui doivent m’alerter et m’engager à appeler mon chirurgien ?
Dans les jours suivants l’intervention, si un des deux seins augmente de volume (sein qui est nettement plus gros que l’autre), ou devient rouge et luisant, ou si vous avez de la température sans autre point d’appel (voir votre médecin traitant si vous avez un autre point d’appel comme : mal à la gorge ou des brûlures urinaires) il faut alors appeler en urgence votre chirurgien pour qu’il puisse vous voir en consultation rapidement afin de détecter une éventuelle complication et la traiter de façon très précoce. Ceci est très rare, mais en cas de complications précoces (hématome, ou infection ; il est important que le traitement soit donné rapidement pour éviter un problème plus grave).
Est-ce qu’il y a un risque de développement de vergetures ?
Le développement des vergetures correspond à une fracture du derme de la peau sous l’imprégnation de progestérone. Les vergetures surviennent généralement durant la production importante de progestérone de la puberté et de la grossesse. Il n’y a donc pas de risque particulier de vergetures lors d’une augmentation mammaire par prothèses.
En cas de survenue de vergetures dans cette augmentation par prothèses, il faudrait rechercher un hypercorticisme (excès de sécrétion de cortisone par l’organisme) qui pourrait être responsable de ces cas exceptionnels.
Le port des prothèses mammaires accentue- t-il le risque de cancer du sein ?
Porter des prothèses mammaires n’augmente pas le risque de cancer du sein ; mais il ne le supprime pas non plus. Les études épidémiologiques disponibles actuellement confirment l’absence de sur-risque d’adénocarcinome mammaire chez les femmes porteuses d’implants mammaires en comparaison avec la population générale (léger sous-risque par rapport à la population globale c’est-à-dire moins de risque que dans la population non implantée). Il a été publié récemment des cas extrêmement rares de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) CD30+ ALK- qui surviennent essentiellement sur les prothèses à texture importante, appelées macro-texturées, principalement sur l’enveloppe Biocell de la marque Mac Ghan, Inamed, ou Allergan. Nous n’utilisons plus de prothèses macro-texturées depuis plus de 7 ans, et nous n’en avons utilisé dans le passé que dans des cas de reconstructions mammaires qui nécessitaient des prothèses anatomiques).
Ces cas de LAGC-AIM restent exceptionnels (56 cas répertoriés en France de 2010 à novembre 2018, et environ 600 cas au niveau mondial). Cela représente quelques cas chaque année en France- à confronter aux 58969 cancers du sein diagnostiqués en 2017 en France. La très grande majorité des cas rencontrés en France ont eu une évolution locale favorable, sous réserve que le chirurgien réalise, lors de découverte de cette lésion, une capsulectomie absolument complète. Un bilan par un spécialiste du lymphome est alors nécessaire, mais il n y a pas de traitement complémentaire à envisager (type chimiothérapie et radiothérapie) en l’absence de lésion tumorale intra- mammaire ; mais un suivi rapproché clinique et radiologique est nécessaire. En cas de lésion intra-mammaire ou à distance, il s’agit alors d’une maladie différente nécessitant une prise en charge dans une unité spécialisée dans le traitement des lymphomes. En cas de sérome ou d’augmentation du volume du sein, si votre chirurgien met en évidence un aspect atypique de la capsule périprothétique, il doit réaliser une biopsie et demander à l’anatomopathologiste de rechercher un lymphome anaplasique à grandes cellules ALK négatif et CD 30 positif. L’anatomopathologiste doit envoyer les lames pour relecture à un membre du réseau Lymphopath pour confirmation et compilation des cas. Ce dossier est évidemment suivi de très près par l’ANSM qui veille à la sécurité des dispositifs médicaux. Nous conseillons d’éviter absolument l’utilisation de prothèses macro-texturées de type Biocell d’Allergan. A titre strictement personnel et de bon sens, nous recommandons de ne pas implanter de prothèses enrobées de polyuréthane, jusqu’à disposer de plus d’études scientifiques complémentaires sur ce sujet. Les patientes, qui auraient bénéficié, ou souhaiteraient bénéficier de l’implantation de ce type de prothèses doivent connaitre ce risque exceptionnel de LAGC-AIM et la nécessité de consulter en cas d’anomalie de leur sein (la symptomatologie est très bruyante avec augmentation du volume du sein).
Je suis porteuse de prothèses mammaires et j’ai été inquiété par l’agitation médiatique récente concernant les prothèses mammaires, que dois-je faire ?
Il faut connaitre le type de prothèses mammaires vous concernant. Pour cela, il faut consulter la carte des prothèses qui vous a été remise par le chirurgien, ou l’établissement dans lequel vous avez été opérée. Si vous avez égaré cette carte, il vous faut contacter le chirurgien qui vous a opéré pour qu’il vous envoie le compte-rendu opératoire sur lequel doit être noté la marque et la référence des prothèses.
Les prothèses incriminées dans ce problème de LAGC-AIM sont les prothèses macrotexturées type Biocell de la marque Allergan, Inamed, et Mac ghan (la marque a changé de nom à plusieurs reprises). Les prothèses lisses de cette marque ne sont pas concernées par ce problème. Nous avions déconseillé l’utilisation des prothèses macrotexturées Biocell de la marque Allergan depuis plusieurs années. Actuellement, elles ne doivent plus être implantées en France et Europe, car elles ne possèdent plus le marquage CE depuis le 17 décembre 2018.
Je suis porteuse de prothèses mammaires macrotexturées de la marque Allergan, que dois-je faire ?
Vous devez poursuivre votre surveillance sénologique annuelle habituelle. En cas d’augmentation du volume du sein, consulter rapidement et faire pratique une échographie mammaire. En cas de sérome, il convient de faire les prélèvements adaptés (Cf ce chapitre).
Il n’y a pas actuellement d’indication de changement systématique des prothèses, car le risque est très faible de développer un LAGC-AIM, et il est probable que le changement seul de prothèses ne supprimerai pas ce risque exceptionnel. Il faudrait réaliser une capsulectomie totale et complète pour réduire drastiquement ce risque ; or, le rapport bénéfices/risques ne semble actuellement pas favorable pour cette capsulectomie complète systématique.
Par contre, si d’autres arguments (ancienneté de la prothèse, inconfort, coque, résultat insuffisant) plaident pour le changement de prothèses, la décision sera plus en faveur d’un changement de prothèses, mais sans urgence. Une capulectomie partielle, ne faisant pas prendre de risque non justifié, sera alors réalisée par le chirurgien plasticien.
Est-ce que le Dr DELAY a implanté des prothèses à enveloppe macrotexturée Biocell de la marque Allergan, en augmentation mammaire?
Non, par chance et par choix, le Dr Delay n’a jamais implanté de prothèse de cette marque, en augmentation mammaire.
Quels sont les informations disponibles concernant le taux de rupture des prothèses, et dans quel délai peut-elle survenir ?
Selon les indications rapportées par l’Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), le taux de rupture calculé (soit la relation avec le nombre d’implants rompus et le nombre total d’implants posés) varie de 0,01 à 0,30 %. Ces ruptures sont donc exceptionnelles. Selon ces mêmes déclarations, dans ces cas exceptionnels de ruptures, le délai moyen d’apparition de la rupture de l’implant est de 7,6 ans (délai variant de quelques mois à plusieurs dizaine d’années). Ce délai dépend de la qualité des prothèses, des conditions opératoires et des caractéristiques propres à chaque personne implantée (tolérance du corps vis-à-vis de l’implant, antécédent médicaux, état de santé …) et la survenue éventuelle de complications. A 10 ans, le taux de rupture peut être évalué à 8% : c’est pourquoi, à partir de 10 ans nous préconisons, si l’on ne peut affirmer que la prothèse est intacte, un changement des prothèses sans urgence. Dans tous les cas une consultation auprès d’un chirurgien plasticien et une échographie étudiant la prothèse sont à recommander à 10 ans. Le plus souvent, tout est parfait, une surveillance par échographie annuelle est recommandée. Beaucoup de patientes gardent leurs prothèses plus de 10 ans sans problème, mais il est important que la patiente sache (avant sa première intervention) qu’à partir de 10 ans, le changement de prothèse sera proposé en cas de doute.
Quels sont les risques associés à l’intervention (pause et explantation) ?
Les interventions de pause ou de retrait chirurgical d’implants mammaires ne sont pas des actes anodins, et il faut bien réfléchir avant d’envisager une intervention. Dans ces deux cas, il s’agit d’une opération se déroulant sous anesthésie générale. Les risques postopératoires les plus fréquents sont les hématomes, les inflammations, les infections et les épanchements séreux ainsi que les difficultés de cicatrisation. Ces interventions comportent également le risque inhérent à l’anesthésie qui, bien que minime, ne peut être écarté complètement.
Les patientes bénéficient d’une information détaillée, notamment dans le document d’information remis aux patientes (document émanant de la SOFCPRE), et lorsqu’elles signent le consentement éclairé, elles signent le fait d’avoir été bien informées.
Quel est le problème des prothèses PIP ?
Grâce aux déclarations de matério-vigilance faites régulièrement par les chirurgiens plasticiens français, l’AFSSAPS (actuellement ANSM Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé) a mis en évidence une augmentation du nombre de ruptures de prothèses déclarées, concernant la marque de prothèses PIP. Ce taux de rupture anormal des prothèses PIP a conduit à une inspection par l’AFSSAPS sur le site de la Société PIP (Poly Implant Prothèse), et qui a mis en évidence certains dysfonctionnements aboutissant à la décision de retrait des prothèses de cette marque (mars 2010).
Est-ce que le Dr DELAY a implanté des prothèses de cette marque PIP?
Non, par chance et par choix, le Dr Delay n’a jamais implanté de prothèse de cette marque. Il en a enlevé pour soulager ses collègues au moment de la crise, mais il n’en a jamais implanté.
Y a-t-il des inquiétudes pour d’autres marques concernant la fabrication ?
Non, concernant les autres marques de prothèses, les fabricants présents sur le marché ont spontanément adressé des courriers justifiant la qualité de leur produit et en particulier la qualité et la conformité du gel utilisé. Les autres laboratoires ont été inspectés par l’ANSM (cf. rapport ANSM mai 2014) et les inspections de l’ANSM ont montré que les activités de production des sociétés inspectées étaient globalement satisfaisantes. La documentation technique démontrant les performances de sécurité des produits était également satisfaisante.
Les contrôles sont dorénavant très stricts et rapprochés. La société CEREPLAST, qui commercialisait les prothèses CEREFORM a été inspectée par l’ANSM. D’après les éléments dont on dispose, il semble que, parce que cette entreprise avait modifié le mode de stérilisation sans en informer les autorités, l’ANSM a immédiatement suspendu l’autorisation de vente des prothèses CEREPLAST, ce qui a conduit la société à suspendre la commercialisation, et finalement a conduit cette société au dépôt de bilan. Chaque fabricant doit maintenant savoir qu’il est sous haute surveillance (surveillance de l’ANSM, surveillance matériovigilance de l’ANSM et de la cellule de matériovigilance de la SOFCPRE). Le moindre incident ou le moindre problème doit être signalé pour mettre en place les mesures correctrices qui s’imposent. Aussi, avec cette pression constante et la vigilance renforcée des praticiens, les prothèses devraient être très sûres, autorisant leur mise en place dans de bonnes conditions de sécurité et de longévité, permettant aux patientes de choisir cette intervention dans de bonnes conditions de sérénité.
Faut-il utiliser des prothèses « anatomiques » ?
Les prothèses anatomiques ne sont pas nouvelles, puisque la première prothèse de Cronin (1962) était anatomique. Ces prothèses anatomiques ont été proposées par les laboratoires pour soi- disant améliorer le caractère naturel des augmentations et des reconstructions. Nous avons-nous-même été tenté d’utiliser les prothèses anatomiques dans notre pratique en reconstruction mammaire, et avons même publié sur ce sujet dès 2005 (annales chirurgie plastique et esthétique 2005). En fait, lorsque l’opérateur maitrise bien sa technique chirurgicale, les prothèses anatomiques n’apportent pas d’avantage par rapport à une prothèse ronde qui ne présente pas de coque. Nous n’utilisons plus les prothèses anatomiques car leur consistance est peu naturelle (gel trop cohésif), la texture de l’enveloppe est trop texturée (pour soi-disant limiter le risque de rotation) ce qui entraine une augmentation du risque de développer un lymphome anaplasique à grandes cellules sur prothèses (Cf supra : question 19), et enfin le risque de rotation est élevé (chiffre réel proche de 15% à 10 ans et non de 1 à 2% avancé par les promoteurs la technique). Surtout, le lipomodelage du sein (cf. site lipomodelage-du-sein.fr) en complément des prothèses rondes, a permis d’obtenir des résultats bien plus naturels que ceux de prothèses anatomiques, sans tous les inconvénients des prothèses anatomiques, cités plus haut.
Que penser de la texture des enveloppes ?
C’est un point important à préciser, car il a fait l’objet d’amalgames. L’enveloppe des prothèses peut être lisse, ou présenter des microreliefs. Si les microreliefs sont peu importants, on parle alors de prothèses « microtexturées » ; s’ils sont importants, on parle de prothèses « macrotexturées ». Or, ce sont les prothèses macrotexturées Biocell de la marque Allergan qui posent problèmes, notamment pour le risque de LAGC-AIM.
Nous utilisons des prothèses microtexturées (microtextures fines) qui semblent les plus sûres actuellement. Nous n’utilisons pas de prothèses macrotexturées pour trois raisons : la première est qu’il semble que la macrotexture augmente la fréquence des ruptures prothétiques. L’effet « Velcro » lié la macrotexture fait que les contraintes de plicature sur les bords de la prothèse se font de façon répétées aux mêmes endroits (et non de façon aléatoire sur tout le pourtour de l’enveloppe (comme c’est le cas avec les prothèses microtexturées ou lisses). Cette plicature répétée sur le même point (comme un plastique que l’on plie de façon répétée au même endroit) augmente les ruptures sur plis. La deuxième raison est que la macrotexture favorise la formation du phénomène de « double coque ». Lors d’un effort ou d’un traumatisme (un an, deux ans ou quelques années après implantation) une membrane peut se former autour de la macrotexture et est alors située entre la prothèse et la membrane périprothétique normale, entrainant des phénomènes de rotation et de retournement de la prothèse qui sont très gênants. La troisième raison est que la macrotexture semble bien favoriser de façon nette (risque 14 fois plus élevé) le développement de lymphomes anaplasiques à grandes cellules CD30+ ALK- survenant sur prothèses mammaires. Bien que ces cas soient exceptionnels, ils surviennent principalement sur des enveloppes macrotexturées de type Biocell du laboratoire Allergan. Compte tenu du devoir de sécurité et de précaution indispensables dans le domaine de l’augmentation mammaire, nous pensons qu’il ne faut pas actuellement implanter des prothèses macrotexturées, même en reconstruction mammaire. Nous ne les avons jamais utilisées en augmentation mammaire, situation dans laquelle elles ne sont pas nécessaires pour obtenir de beaux résultats.
Que penser des prothèses enrobées de polyuréthane ?
Les prothèses enrobées de polyuréthane ne sont pas nouvelles. Elles ont été développées dans les années 80 pour diminuer le risque de coque. Elles ont connu un succès important à la fin des années 80 avec la marque Meme implantR . Une publication expérimentale chez le rat (sans qu’il n’y ait eu aucun cas décrit chez l’homme) a montré que les produits de dégradation du polyuréthane pourraient entrainer le développement de sarcome hépatique chez le rat. Aussi, à la fin des années 80, cette publication a entrainé un arrêt de l’utilisation de ces implants et la faillite de la société MemeR.
Depuis quelques années, au Brésil et en Belgique, et plus récemment en France, des praticiens ont proposé à nouveau l’utilisation de ces implants enrobés de polyuréthane, dans le but de réduire le taux de coques. Nous n’avons pas de position définitive sur ce sujet que nous suivons de près, nous n’utilisons pas actuellement ces implants enrobés de polyuréthane pour plusieurs raisons. La première est que les fabricants de prothèses proposant ce type de produits ne semblent pas les laboratoires les plus reconnus en terme de fiabilité (or, il faut absolument choisir les fabricants les plus sûrs en terme de fabrication et de contrôle des prothèses). La deuxième raison est que nous avons été amenés à prendre en charge des cas secondaires après augmentation par prothèses enrobées de polyuréthane mises en place par d’autres praticiens, et présentant des coques, et nous n’avons pas constaté d’efficacité spectaculaire de ces produits, et n’avons par conséquent pas été influencé favorablement par leur utilisation. Enfin, elles semblent avoir été également incriminées dans de rares cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC-AIM), notamment en Australie.
Quelles informations dois-je conserver en cas de pause d’implants mammaires, et comment les récupérer si je ne les ai pas conservées ?
Les femmes porteuses d’implants mammaires doivent conserver la carte qui leur a été donnée, et sur laquelle figurent la marque de leurs implants et leurs références. En l’absence de carte d’implant, il faut demander le compte rendu opératoire au chirurgien : sur ce document, il est noté la marque de l’implant et ses références avec le numéro de série des prothèses.
Quelle est la particularité du problème des prothèses PIP ?
Une rupture prothétique est toujours possible à long terme avec n’importe quelle prothèse, la particularité de ce problème est que la qualité des implants PIP engendre avec ces implants PIP un taux de rupture qui est anormalement élevé, ce qui a conduit à la suspension et au retrait de cette marque par l’AFSSAPS.
En cas de reconstruction, l’assurance maladie prend en charge le changement de prothèse. En cas d’augmentation esthétique, l’assurance maladie prend en charge l’ablation des prothèses PIP (après entente préalable) et la mise en place des nouvelles prothèses est à la charge de la patiente.
Y-a-t-il un risque urgent pour la patiente porteuse de prothèses PIP ?
Non, il n’y a pas de risque urgent. Le risque est un risque accru de rupture de prothèse mammaire et la survenue d’adénopathies siliconiques.
Quels signes cliniques doivent faire penser à une rupture prothétique ?
Soit une sensation de durcissement progressif du sein, soit inversement une sensation de consistance trop molle. Il peut ne pas y avoir de signe clinique détectable par la patiente. Une adénopathie axillaire siliconique (boule dans le creux axillaire) peut également être un signe révélateur d’une rupture prothétique et doit faire pratiquer une échographie pour juger de l’intégrité de la prothèse.
Peut-on diagnostiquer cliniquement une rupture prothétique ?
Un opérateur entraîné peut faire le diagnostic de rupture prothétique, avec un taux de fiabilité assez élevé.
Quels sont les examens fiables pour faire le diagnostic paraclinique de rupture prothétique ?
Echographie mammaire, mammographie numérisée, et IRM. En première intention, une échographie mammaire doit être prescrite (recommandation de l’ANSM) et réalisée dans un centre entrainé. Cet examen est sans danger et peut permettre de confirmer l’absence de rupture et permettre de rassurer la patiente.
Si l’échographie est normale, elle devra être répétée une fois par an avec ce type de prothèse (si la patiente ne souhaite pas les faire changer) ; ou avant, en cas de survenue d’un signe clinique.
Quelle est la surveillance habituelle des prothèses normales ?
Une surveillance clinique annuelle est nécessaire, comme chez toutes les femmes. Si le gynécologue ou le médecin généraliste a un doute, il est facile de revoir le chirurgien plasticien qui vous a implanté les prothèses.
Il peut être recommandé de réaliser, à partir de 8 ans, une surveillance échographique annuelle des seins, et des prothèses par un radiologue entrainé. Cela permet de vérifier l’intégrité des prothèses et de réaliser un examen du sein. En cas de doute du radiologue, celui-ci pourra vous ré-adresser au chirurgien qui vous a implanté les prothèses, ou à un de ses correspondants, si vous avez déménagé.
En cas de rupture, faut-il changer l’implant ?
Oui, mais sans urgence. Nous conseillons un changement de prothèse dans les 6 mois suivant le diagnostic de rupture.
Quel est le degré d’urgence ?
Il n’y a pas d’urgence. Lors d’une rupture prothétique, il faut prévoir un changement de prothèse dans les six mois. Une rupture intra-capsulaire (limitée par la membrane péri-prothétique formée par la patiente) devient extra-capsulaire (en dehors de la membrane formée naturellement par la patiente, avec risques de siliconomes et de ganglions siliconiques) en 1 à 3 ans.
Y-a-t-il un risque local ?
Oui, en cas de rupture intra-capsulaire celle-ci peut devenir extra-capsulaire avec un délai variable de 1 à 3 ans, et le risque devient alors le développement d’un ou de plusieurs siliconomes (zones dures se formant en réaction au gel de silicone qui s’échappe alors de la prothèse) ou d’une adénopathie siliconique. Si un ganglion siliconique est présent, il est habituellement opportun de le laisser en place car le risque d’enlever un ou plusieurs ganglion(s) engendre le risque de donner « un gros bras ». Il ne faut enlever un ganglion siliconique que la main forcée, en cas de doute sur un éventuel diagnostic différentiel (avec un lymphome, une autre pathologie ganglionnaire). En cas de doute, il est préférable de faire réaliser une microbiopsie sur ce ganglion pour confirmer la nature bénigne de la lésion, par un radiologue très entrainé.
Si un implant est rompu, cela doit être déclaré à l’ANSM. Vous pouvez utiliser le formulaire et déclarer une rupture ou tout incident à l’ANSM (www.ansm.sante.fr). Habituellement, c’est le chirurgien qui réalise l’explantation de la prothèse rompue qui se charge de la déclaration à l’ANSM en précisant les circonstances et la marque de d’implant.
Y-a-t-il un risque de rupture d’implants mammaires lors d’un voyage en avion ?
Il n’y a pas de risque ajouté de rupture d’implant lors d’un voyage en avion ; ni d’un autre voyage. Il s’agit d’une fantasmagorie diffusée par rapport à ce sujet encore un peu tabou et soumis à des fantasmes loufoques, ou à des plaisanteries pas toujours de bon goût.
Y-a-t-il un risque général ?
D’après les données actuelles de la science, il n’y a pas de risque général particulier à craindre. Des informations contraires, non validées scientifiquement, peuvent être retrouvées sur internet, sans que cela en fasse une vérité scientifique.
Pour les autres marques de prothèses, faut-il envisager un changement systématique de prothèses régulièrement ?
La patiente doit savoir qu’à partir de 10 ans, au moindre doute, on envisagera un changement de prothèses, mais sans aucune urgence. La patiente doit consulter son chirurgien en cas de changement de consistance (prothèse trop ferme ou prothèse trop molle). D’éventuels examens complémentaires (échographie mammaire réalisée par un radiologue entrainé) peuvent affiner le diagnostic pour éliminer une éventuelle rupture prothétique, ou la confirmer. En cas de confirmation de rupture de la prothèse, un changement d’implants sera envisagé dans les six mois. Par contre, si l’examen clinique fait par le chirurgien plasticien est strictement normal, et l’échographie mammaire de la prothèse est normale, il n’y a pas d’indication à envisager de pricipe un changement de prothèses.
Si je fais enlever mes implants, sera t- il possible d’en poser d’autres ?
Lorsqu’on pratique une explantation des implants mammaires, on replace effectivement d’autres prothèses à la place. Il est exceptionnel de ne pas pouvoir remettre de nouveaux implants à la place des anciens. Par contre, l’intervention est plus délicate s’il existe une rupture prothétique massive, car il faut réaliser une capsulectomie qui complique l’intervention, rendue de ce fait plus longue et plus délicate. Si la patiente ne souhaite plus de prothèse, il faut souvent réaliser une mastopexie (cure de ptose : voir ce chapitre du site) de façon à retendre la peau du sein et permettre d’obtenir une forme tout de même satisfaisante avec un sein plus petit. Dans certains cas, il est possible de remplacer la prothèse par de la graisse (conversion de l’augmentation par prothèses en augmentation autologue par lipomodelage esthétique des seins), si la patiente ne souhaite plus de prothèse, souhaite un volume modéré, et si les conditions le permettent (à valider lors d’une consultation auprès d’un chirurgien très entrainé dans ces cas secondaires). Dans ces cas, il faut habituellement envisager une mastopexie-lipomodelage.
Conclusions
L’intervention d’augmentation mammaire est une intervention à retentissements psychologique et personnel très positifs, et qui entraine une amélioration considérable de la qualité de vie de la patiente. Cette amélioration constitue un bénéfice thérapeutique majeur et il s’agit réellement d’une opération chirurgicale à visée thérapeutique (dans ma pratique, de nombreux cas de maladies à participation psychosomatique, préalables à l’intervention ont été guéries par cette intervention dans la mesure où la patiente se sentait beaucoup mieux, et n’avait plus besoin d’évacuer par son corps son mal-être). L’apport majeur de cette intervention est régulièrement attaqué par des scandales médiatiques, et cela est vraiment dommageable pour les patientes implantées, et celles souhaitant bénéficier de cette intervention. Il est bon de rappeler ici, que cette technique donne de très bons résultats dans l’immense majorité des cas si le chirurgien est compétent.
La crise des prothèses PIP, puis celle concernant les prothèses macrotexturées de Marque Allergan, et les recommandations actuelles sur les prothèses mammaires ramènent au bon sens, en rappelant que prudence et sécurité sont les conditions indispensables à une bonne chirurgie plastique et à une bonne chirurgie esthétique. Il est rappelé qu’il convient de choisir un chirurgien plasticien qualifié ayant une bonne expérience, et si possible très expérimenté (cf. chapitre du site « choix d’un chirurgien plasticien ») ; ceci est particulièrement vrai dans les cas secondaires pour lesquels l’expérience et le talent du chirurgien sont essentiels pour permettre d’obtenir, de façon quasi constante, un bon résultat ou un très bon résultat.
Le chirurgien plasticien expérimenté pourra :
- A la consultation avant l’intervention : confirmer l’indication thérapeutique, éliminer les éventuelles contre-indications et vous informer sur les éventuels risques de l’intervention généraux et spécifiques à votre cas particulier ;
- Pourra pratiquer une intervention adaptée à votre cas particulier, et réalisée dans les meilleures conditions de sécurité.
- Pourra réaliser un suivi postopératoire de qualité et vous donner les recommandations pour le suivi médical, et sera surtout disponible s’il survenait le moindre problème.
Aussi, le fait de réaliser une intervention d’augmentation mammaire par prothèses est une décision importante, et le choix de votre chirurgien est fondamental. Le budget nécessaire à la sécurité de cette intervention doit être suffisant pour choisir un chirurgien expérimenté et réputé, et une prise en charge adaptée dans une structure sûre. Il parait déplacé de faire des économies sur ce budget, qui seraient malvenues dans ce domaine, qui engage la réussite de votre projet, votre satisfaction, votre santé, et votre sécurité.
Références
- Rapport de l’ANSM : « Evaluation de l’utilisation des implants mammaires en silicone (hors PIP) en France 2010-2013 » (mai 2014) sur le site internet de l’ANSM
- Rapport de l’Inca mars 2014 – Proposition de la conduite à tenir pour les femmes porteuses d’implants mammaires : avis d’experts coordonné par l’INCa
- Document de l’institut national du cancer (INCa)
- Site internet de la Food and Drug Administration (FDA) sur le lymphome anaplasique à grandes cellules
- Questions / réponses ANSM 6 mai 2014
DR. EMMANUEL DELAY
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