Hypertrophie mammaire: réduction du sein
Le sein est constitué de glande mammaire et de tissu graisseux, contenus dans une enveloppe cutanée dont le sommet est l’aréole et le mamelon…
Type d’anesthésie
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, en position demi-assise.
Elle dure environ 2 heures. Les pièces d’exérèse sont systématiquement envoyées en anatomo-pathologie pour analyse.
Durée de l’hospitalisation
La patiente rentre la veille ou le jour de l’opération.
Le chirurgien effectue des dessins préopératoires sur la patiente avant l’intervention.
Après l’intervention, la patiente reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté. Le pansement enveloppe le thorax, il est compressif et modelant. Il est refait le jour du départ, 36 à 48 heures après l’intervention ; les drains sont enlevés à cette occasion.
À propos
Le sein est constitué de glande mammaire et de tissu graisseux, contenus dans une enveloppe cutanée dont le sommet est l’aréole et le mamelon. La forme et le volume des seins varient au cours des événements de la vie d’une femme : puberté, pilule, grossesse, allaitement, variation de poids, ménopause…
L’hypertrophie mammaire (gros seins) est un volume trop important des seins par rapport à la morphologie de la personne ; elle est souvent associée à une ptôse mammaire, qui est la chute du sein vers le bas due à une distension cutanée. L’hypertrophie mammaire peut avoir des conséquences sur l’état physique de la personne avec douleurs dorsales et cervicales, scoliose, cyphose… et un retentissement psychologique important –en particulier chez l’adolescente- avec repli sur soi-même, gêne à la pratique d’un sport ou d’une activité physique.
Principes et buts de l’intervention
Le but de l’intervention est de transformer des gros seins en seins de volume adéquat par rapport au physique de la patiente. Cela nécessite d’enlever du tissu glandulaire, du tissu graisseux et de la peau. On peut également réduire le diamètre des aréoles lorsqu’elles sont trop larges.
Le mamelon et l’aréole sont préservés et gardent en général leur sensibilité, et peuvent permettre l’allaitement (succès de l’allaitement de 65 % en cas d’hypertrophie mammaire non opérée, de65 % en cas d’intervention de réduction).
Prévention
Pour l’hypertrophie mammaire virginale (« glandulaire ») il n’y a pas de moyen de prévention. Pour l’hypertrophie « graisseuse », la prévention est d’éviter le surpoids. Pour la ptose mammaire, la prévention repose sur le port d’un bon soutien-gorge, surtout pendant la grossesse et les 5 mois du post-partum, mais il y a de grandes variations interindividuelles et génétiques..
Conditions préalables à l’intervention
On peut réaliser cette intervention dès l’âge de 14-15 ans (le plus jeune que nous ayons fait étant 11 ans, chez une jeune fille ayant eu une puberté précoce et présentant une hypertrophie majeure), à condition que le volume mammaire soit stable depuis 1 an et si l’hypertrophie et la gêne sont importantes ; cependant, il faut savoir qu’à cet âge, les cicatrices sont volontiers plus rouges (hypertrophie cicatricielle physiologique).
Après 30 ans, une mammographie préopératoire (une incidence) et une échographie sont demandées pour éliminer une éventuelle lésion suspecte ; après 40 ans, une mammographie préopératoire (2 incidences) et une échographie sont demandées.
Un poids stable, normal ou proche de la normale est souhaitable avant l’intervention (au moins amorcé l’amaigrissement en cas de surpoids); en effet, un amaigrissement postopératoire important pourrait entraîner une diminution du volume des seins et les faire retomber. Inversement, une prise de poids importante pourrait entraîner une augmentation du volume mammaire.
Un délai d’environ 1 an par rapport à une grossesse est nécessaire avant de réaliser une réduction mammaire. De même, il est souhaitable d’attendre 1 an après l’intervention avant d’envisager une grossesse.
L’arrêt du tabac est impératif pour obtenir des cicatrices de meilleure qualité et diminuer nettement le risque de complications, comme les souffrances aréolaires.
Indications et contrindications
Les indications de la réduction mammaire sont représentées par l’hypertrophie mammaire gênante (les conditions de prise en charge par l’assurance maladie sont représentées par l’association de douleurs dorsales et la réduction de plus de 300 g par sein), chez une patiente ayant une demande, personnelle et sincère, raisonnable, et acceptant la rançon cicatricielle.
Les contre-indications sont représentées par : le tabagisme qu’il faut supprimer 1 mois avant l’intervention, le diabète non équilibré, un poids non stabilisé, des antécédents de cicatrisation vicieuse, et une attente irréaliste.
Prise en charge financière
La cure de ptose est une intervention considérée comme purement esthétique par l’assurance maladie et est à la charge de la patiente. Le coût total de l’intervention est compris entre 5000 et 6500 euros selon le cas et selon le chirurgien.
La réduction mammaire peut être prise en charge par l’assurance maladie en cas douleurs dorsales et de réduction de plus 300 g par sein. Il n’y a pas besoin de faire d’entente préalable pour cette intervention si les conditions de prise en charge sont réunies. La prise en charge des dépassements d’honoraires dépend ensuite des mutuelles, le reste étant à la charge de la patiente. Pour les patientes ayant de petits moyens financiers les services hospitaliers de chirurgie plastique et reconstructrice assurent la réalisation des interventions qui sont prises en charge par l’assurance maladie.
Intervention chirurgicale et hospitalisation
La patiente rentre la veille ou le jour de l’opération. Le chirurgien effectue des dessins préopératoires sur la patiente avant l’intervention. L’intervention se déroule sous anesthésie générale, en position demi-assise. Elle dure environ 2 heures. Les pièces d’exérèse sont systématiquement envoyées en anatomo-pathologie pour analyse.
Après l’intervention, la patiente reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté. Le pansement enveloppe le thorax, il est compressif et modelant. Il est refait le jour du départ, 36 à 48 heures après l’intervention ; les drains sont enlevés à cette occasion.
Suites post-opératoires
Après la sortie de la clinique, les pansements sont refaits à domicile par une infirmière, tous les 3 jours. Le chirurgien revoit la patiente environ 15 jours après l’opération. A l’occasion de cette consultation, le pansement est allégé ou supprimé, et la patiente peut se doucher. On prescrit le port d’un soutien-gorge de maintien pendant 1 mois, à prter la journée uniquement. Des prescriptions sont données pour obtenir les meilleures cicatrices possibles.
Un arrêt de travail de 2 à 3 semaines est préconisé selon le type d’activité exercée par la patiente.
La patiente sera revue en consultation à 1 an, pour juger de la qualité finale du résultat. Elle peut être revue avant en cas de problème ou de doute de la patiente sur la cicatrisation. Il est fréquent d’avoir un petit retard de cicatrisation à l’angle entre les cicatrices verticale et horizontale : il faut alors désinfecter à l’alcool, enlever un éventuel point résorbable qui refait surface et retarde la cicatrisation, et appliquer du tulle gras jusqu’à cicatrisation complète.
Les cicatrices
La cicatrice est une marque obligatoire de cette chirurgie. Notre but est d’obtenir une cicatrice de la meilleure qualité possible. Les cicatrices évoluent sur 1 ou 2 ans ; elles sont d’abord blanches et fines le 1er mois, puis deviennent rouges et indurées jusqu’au 4ème mois. Ensuite, elles blanchissent progressivement. Il est impératif de les protéger du soleil pendant la 1ère année, en ne s’exposant pas, ou en les couvrant d’écran total indice 50 et de vêtements.
La longueur et la situation des cicatrices varient en fonction du type de technique réalisée, de l’importance de l’hypertrophie et de la ptôse, de la qualité de la peau. En général, il y en a une autour de l’aréole, une verticale et souvent une dans le sillon sous-mammaire (cf. dessins). Leur qualité dépend de 3 facteurs : la technique chirurgicale, les facteurs propres à la patiente (âge, race, peau…) et le soin que l’on apporte (massages, application de pommade au silicone). La compression par le soutien-gorge et les massages permettent d’accélérer favorablement leur évolution.
Les complications possibles
Toute intervention chirurgicale et toute anesthésie comportent des risques. Les complications sont rares mais existent et dépendent -entre autres- de l’état général de la patiente et de la complexité de l’intervention ; elles sont majorées par le tabagisme. Il existe des complications liées à l’anesthésie générale (allergie,…) et liées à la chirurgie:
- Saignement postopératoire entrainant un hématome (1 %) : un saignement peut survenir dans les heures qui suivent l’intervention. S’il est important, il se traduira par un gonflement et une tension douloureuse : il sera parfois nécessaire de réintervenir pour évacuer le sang et contrôler la cause du saignement.
- Infection postopératoire (1%) : elle peut se déclarer dans les jours qui suivent l’opération, elle se traduit par une fièvre, parfois supérieure à 39°. Le sein sera gonflé et rouge, douloureux. Un traitement antibiotique peut suffire, mais parfois un geste chirurgical de drainage sera nécessaire pour évacuer les collections et pour identifier le germe.
- Nécrose postopératoire : la peau a besoin d’une bonne alimentation vasculaire pour vivre. Si la vascularisation est interrompue trop longtemps, peut alors survenir une nécrose cutanée. Elle sera traitée par des soins locaux adaptés. Cette complication est exceptionnelle.Le tabagisme, le diabète, et l’hypertrophie majeure (gigantomastie) sont les facteurs de risque principaux.
- Cicatrices anormales : trop brunes, trop blanches ou trop larges, certaines cicatrices sont disgracieuses. Parfois, elles sont hypertrophiques, c’est-à-dire anormalement rouges, épaisses et sensibles ; elles s’améliorent en 24-48 mois grâce aux massages.
- Phlébite et embolie pulmonaire : la marche précoce permet de minimiser ce risque, qui est exceptionnel pour cette intervention, qui ne nécessite habituellement pas de traitement préventif par anticoagulant.
Cancer du sein et réduction mammaire
Cette intervention n’augmente pas le risque de cancer du sein, mais au contraire le réduit de façon notable (réduction du volume mammaire global). Le risque de trouver un cancer du sein dans la pièce d’exérèse est faible (1%) si un bilan d’imagerie a été réalisé. La découverte d’un cancer nécessite alors une prise en charge pluridisciplinaire et peut amener à totaliser en réalisant alors une mastectomie totalisatrice avec reconstruction immédiate.
Par ailleurs, le fait d’avoir des seins plus petits permet une meilleure surveillance manuelle et une meilleure interprétation des clichés mammographiques. Il sera par contre souhaitable de réaliser une mammographie de référence 1 an après l’intervention, pour permettre d’avoir une référence normale de l’imagerie du sein.
En cas de découverte d’un cancer du sein sur le bilan radiologique avant l’intervention, la réduction peut quand même être réalisée et permettra de faire une chirurgie dite oncoplastique (Cf ce chapitre). Dans ces conditions, il faut nous contacter rapidement pour que nous puissions organiser la prise en charge, car il faudrait alors vérifier le ganglion sentinelle et organiser une prise en charge carcinologique.
Questions & Réponses
1. Qu’est-ce qu’une hypertrophie mammaire ?
L’hypertrophie mammaire est un volume trop important des seins par rapport à la morphologie de la personne.
2. Quelles sont les conséquences de l’hypertrophie mammaire ?
Les conséquences de l’hypertrophie mammaire sont nombreuses, à la fois sur l’état physique de la personne et sur son état psychologique. L’hypertrophie entraine des douleurs dorsales, cervicales et scapulaires. Elle peut entrainer une cyphose, voire une cyphoscoliose. Elle peut également se traduire par un surpoids, pouvant conduire dans certains cas à l’obésité. Au point de vue psychologique, l’hypertrophie peut entrainer un repli sur soi, un manque d’estime de soi. L’hypertrophie entraine également une gêne à la pratique du sport type natation, danse, course à pied, ou équitation.
3. Quel est le principe de l’intervention ?
Le principe de l’intervention est de réduire le volume des seins et de remanier le sein de façon à lui donner une forme harmonieuse avec la silhouette de la personne.
4. Comment définit-on le volume à atteindre ?
Lors de la consultation, le chirurgien et la patiente évaluent ensemble le volume le plus souhaitable pour la patiente. Cela dépend de sa morphologie et de son équilibre pondéral. Le plus souvent, les patientes souhaitent retrouver un bonnet C. Dans certains cas, comme dans le cas de surpoids ou de demande particulière, on peut laisser un bonnet D de façon à faire face à un éventuel amaigrissement secondaire.
5. A quel âge puis-je me faire opérer ?
L’âge pour se faire opérer est l’âge à partir duquel on a bien réfléchi et que la demande est personnelle, sincère et profonde. Il n’y a pas d’âge théorique pour l’opération. La patiente la plus jeune que j’ai opérée avait 11 ans (puberté précoce à 7 ans) et présentait une hypertrophie majeure très handicapante. La personne la plus âgée que j’ai opérée avait 85 ans, mais avait un âge physiologique beaucoup moins important, tel que l’intervention et l’anesthésie se sont très bien déroulées.
6. L’intervention de réduction peut-elle être prise en charge par l’assurance maladie ?
Oui, tout à fait, la réduction mammaire est une intervention prise en charge par l’assurance maladie. Pour cela il faut deux conditions : douleurs dorsales et cure d’hypertrophie emportant plus de 300 grammes par sein.
En cas d’asymétrie mammaire importante, si on n’atteint pas les 300 grammes du côté le plus petit, le sein le plus gros peut être pris en charge par l’assurance maladie (code QEMA012 pour cure d’asymétrie nécessitant une compensation dans le soutien-gorge) et le sein controlatéral est traité comme une cure de ptose (et est alors non pris en charge par l’assurance maladie).
7. Quel est le rôle de la mutuelle dans la prise en charge ?
La sécurité sociale va prendre les honoraires sur la base sécurité sociale mais ne prend pas en charge les dépassements d’honoraires. C’est le rôle de la mutuelle de prendre en charge une partie ou la totalité de ce dépassement. Il conviendra, après avoir vu le chirurgien, de faire une photocopie du devis et de l’adresser à votre mutuelle pour connaitre le montant qu’elle rembourse. Vous saurez à ce moment-là la somme qui restera à votre charge.
8. Faut-il faire une demande d’entente préalable pour cette intervention ?
Non, l’intervention de cure d’hypertrophie mammaire n’est pas soumise à entente préalable. Mais, il faut bien sûr respecter les conditions données par l’assurance maladie, et qui ont été énoncées plus haut.
9. Dois-je absolument passer par mon médecin traitant ou mon gynécologue pour consulter un chirurgien plasticien ?
Non, il n’est pas absolument nécessaire de passer par son médecin traitant ou par son gynécologue. Cependant, cela est apprécié. Cela permet de justifier du caractère médical de la situation, et de connaitre vos antécédents éventuels qui sont rappelés dans la lettre de votre médecin traitant.
10. Quels sont les examens à faire avant l’intervention ?
Pour les patientes très jeunes, il n’y a habituellement pas d’examen particulier à faire. Entre 20 et 30 ans : on conseille la réalisation d’une échographie mammaire. Entre 30 et 40 ans : une échographie mammaire et une mammographie une incidence. Et près 40 ans : une échographie mammaire et une mammographie deux incidences.
11. Quelle cicatrice attendre après une réduction mammaire ?
La cicatrice est au minimum autour de l’aréole et verticale (péri-aréolaire et verticale). Elle le plus souvent, péri-aréolaire et « T » inversé. Le chirurgien vous montrera des photos de cicatrices à 3 mois (la cicatrice est encore rouge et inflammatoire). Il vous montrera également des photos à 1 an (la cicatrice est habituellement peu visible).
12. Quelles sont les conditions préalables à l’intervention ?
Il faut que le volume mammaire soit stable depuis 1 an. En cas de surpoids, une prise en charge nutritionnelle et comportementale est conseillée pour obtenir le meilleur résultat possible.
13. Quel est le taux de satisfaction de cette intervention ?
Le taux de satisfaction de cette intervention est très élevé. Il se situe à environ 97% de patientes, qui sont satisfaites, ou très satisfaites. Ce taux très élevé peut s’expliquer par l’amélioration fonctionnelle importante, et également par l’amélioration esthétique des seins.
14. Quelles sont les contre-indications à cette intervention ?
Les contre-indications temporaires sont représentées par le tabagisme qu’il faut supprimer un mois avant l’intervention et un mois après (et si possible définitivement), le diabète non équilibré, un surpoids non pris en charge. Les antécédents de mauvaise cicatrisation dans la famille sont à prendre en compte en fonction de l’importance de l’hypertrophie. Enfin, une attente irréaliste chez une patiente perfectionniste une contre-indication formelle.
15. Quels sont les risques de cette intervention ?
Le risque, la première nuit, est le risque d’hématome, représentant environ un risque de 1%. C’est pourquoi il ne faut pas forcer des bras et bien garder du froid au niveau des seins la première nuit.
L’infection postopératoire est également très rare de l’ordre de 1%. En cas de fièvre avec un sein gonflé, rouge et douloureux, il faudrait consulter rapidement pour prescrire une antibiothérapie ; et voir le chirurgien pour qu’il se pose la question d’un éventuel drainage. Le risque de nécrose cutanée ou de nécrose aréolaire est très faible, inférieur à 1%. Ce risque est essentiellement présent en cas de facteurs de risque comme : la gigantomastie (forme très importante d’hypertrophie), le tabagisme, les antécédents de radiothérapie, les antécédents de diabète, et les patientes obèses.
Dans tous les cas, le rapport bénéfices/risques est très en faveur de l’intervention. En cas de complication, celle-ci devra être bien gérée afin d’obtenir un bon résultat final. Et finalement obtenir, même dans cette situation délicate, une patiente satisfaite ou très satisfaite.
Les cicatrices anormales dites hypertrophiques représentent environ 5% des cas. Il faut éviter l’hypertrophie cicatricielle par le massage type palper-rouler et l’application de pommade de silicone. En cas de début d’hypertrophie cicatricielle, on peut dans certains cas, prescrire des pommades à base de corticoïdes. L’hypertrophie cicatricielle finit toujours par céder, mais cela peut être long. Et il faut alors s’armer de patience et poursuivre le traitement des cicatrices jusqu’à la disparition de l’hypertrophie cicatricielle.
16. Je suis décidée pour l’intervention, que dois-je faire ?
Si je suis formellement décidée pour l’intervention, je dois prendre rendez-vous par téléphone avec le Dr DELAY, ou prendre rendez-vous par doctolib (aller sur le site du Dr DELAY et haut à droite, il existe un lien direct pour prendre rendez-vous sur doctolib). Si possible, venir avec la lettre du médecin traitant ou du gynécologue qui atteste du caractère médical de la situation, et précise les antécédents médicaux.
17. Dois-je remplir un questionnaire médical avant la consultation
Oui, un questionnaire médical vous sera adressé. Le fait de compléter précisément ce questionnaire permet d’avoir tous les éléments pour le chirurgien, et de vous prendre en charge de façon optimale. En chirurgie, il n’y a pas de détail : une allergie par exemple peut avoir de conséquences si elle n’est pas connue.
18. Je suis en surpoids, que dois-je faire ?
Je peux consulter pour envisager l’intervention, mais le Dr DELAY vous expliquera qu’il faut essayer de rentrer dans le cercle vertueux avant l’intervention. Le Dr DELAY et vous-même estimerez ensemble le poids raisonnable à atteindre et, en général, on « coupe la poire en deux ». Il faut perdre la moitié du poids avant l’intervention et le reste sera perdu après l’intervention de réduction. Cela sera devenu beaucoup plus facile du fait que la pratique du sport sera beaucoup plus aisée. Assez souvent, le simple fait d’être venue en consultation voir le Dr DELAY permet d’amorcer le cercle vertueux, et d’amorcer la perte de poids.
19. Si je me fais opérer, pourrai-je allaiter ?
Oui, les techniques dites conservatrices que nous utilisons, permettent l’allaitement. Le succès de l’allaitement est de 65 % avec ou sans intervention de réduction mammaire.
20. Puis-je me faire opérer avant d’avoir des enfants ?
Oui bien sûr, beaucoup d’interventions sont réalisées chez l’adolescente ou chez la jeune-femme. Il faut attendre par contre au moins un an après une intervention de réduction mammaire avant de tomber enceinte. Il faut savoir que la grossesse va modifier le sein. La partie glandulaire peut légèrement fondre après une maternité ; alors que la partie graisseuse peut se modifier si la patiente prend du poids.
21. Est-il vrai que l’hypertrophie mammaire non opérée peut conduire à l’obésité?
Oui, tout à fait, le fait d’avoir une hypertrophie mammaire gêne la pratique du sport. De plus, inconsciemment, elle peut conduire à une prise de poids de façon à « noyer » cet excès de féminité. J’estime qu’environ 20% des obésités se développent sur une hypertrophie mammaire.
22. La cure d’hypertrophie mammaire augmente-t-elle le risque de cancer du sein ?
Non, au contraire, la réduction mammaire réduit de façon très nette le risque de cancer du sein. La partie de sein n’étant plus là, par définition, elle ne peut pas se cancériser.
23. Comment me préparer au mieux à l’intervention ?
Pour se préparer au mieux, il faut trouver son poids d’équilibre, arrêter le tabac pour celles qui fument, et ne pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoires, 8 jours avant l’intervention.
Gallerie
DR. EMMANUEL DELAY
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